Agrion de Mercure
Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840)
CODE NATURA 2000 : E1044
STATUT
- Annexe II de la directive Habitats-Faune-Flore CEE 92/43
- Protégé au niveau national
- Livre Rouge National : En Danger
- Espèce déterminante en Poitou-Charentes
REPARTITION
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En France :
Rare au plan européen, l’Agrion de Mercure est largement distribué en France mais son abondance varie sensiblement d’une région à l’autre. L’espèce est présente dans les quatre départements du Poitou-Charentes.
Carte (Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2006 . Inventaire national du Patrimoine naturel)
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Sur le site Natura 2000 :
L’Agrion de Mercure n’est abondant que dans les fossés alimentés du Marais des Breuils et dans quelques secteurs du val de Seugne.
Habitat de l’Agrion de Mercure et principales observations sur le site
DESCRIPTION
DESCRIPTION
- Taille : abdomen : 19-27 mm (imago)
- Imago : abdomen bleu à dessins noirs chez le mâle (premier segment avec un dessin ressemblant à une tête de taureau), bronzé chez la femelle ; occiput à taches postoculaires arrondies.
- Larve grêle et allongée.
- Cycle de développement : 2 ans
HABITATS FREQUENTES
L’Agrion de Mercure est une espèce des eaux courantes.
- Les larves vivent dans les herbiers de végétaux aquatiques, souvent dans leurs réseaux de racines.
- L’émergence se fait sur des végétaux à faible distance de l’eau.
- En phase de maturation, les imagos se dispersent dans des prairies hautes proches et visitent parfois des milieux stagnants.
- Les insectes matures s’installent le long de rus, ruisselets, ruisseaux et petites rivières. Ils peuvent coloniser des zones de sources s’il y pousse quelques plantes.
L’habitat optimal consiste en un ruisseau ensoleillé à eau courante et pure, dans lequel se développent par place des herbiers de callitriches Callitriche spp. et d’Ache faux-cresson Apium nodiflorum. Les berges couvertes d’une abondante végétation lui sont favorables ainsi que la présence de prairies hautes limitrophes.
BIOLOGIE
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Activité :
Imago diurne, rhéophile à tendance héliophile. S’éloigne peu du milieu aquatique.
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Reproduction :
Le développement larvaire se fait en 1-2 ans. La période d’émergence s’étend du 11/04 au 12/06. La phase de maturation dure 5-10 jours. L’activité est maximale sur les sites de reproduction durant la dernière semaine de juin. Après l’accouplement, la ponte se fait en tandem. La femelle dépose ses œufs dans le tissu de plantes diverses (Apium nodiflorum, Callitriche spp., notamment). La période de ponte s’étire du 27/04 au 9/08.
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Ponte :
De type endophyte : les œufs sont insérés dans les plantes.
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Période de vol
: Mi avril à début septembre mais les imagos commencent à se raréfier à partir de mi-août.
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Alimentation
: Carnassier. La larve se nourrit de zooplancton, de micro-invertébrés, et de larves d’insectes. L’adulte consomme des petits insectes (essentiellement pucerons et moucherons).
MENACES
- Altération de la ressource et de la qualité de l’eau ;
- fermeture du milieu par les ligneux ;
- destruction des milieux (curage et recalibrage des fossés, fauche de la végétation rivulaire) ;
- fragmentation des habitats.
QUE PUIS-JE FAIRE POUR LE PRESERVER ?
- Préserver les cours d'eau et rivières propres, y compris les microhabitats des larves : herbiers de plantes aquatiques, fond caillouteux non colmaté, alternance de seuils et de radiers favorisant la diversité des courants... ;
- prévenir la fermeture et l’atterrissement des ruisseaux :
- garder ou recréer des bords de cours d'eau boisés ou, au moins, en herbe sur une largeur de 10 à 20m (empêche la terre lessivée par la pluie de gagner le ruisseau ; freine le ruisselement ;zone tampon par rapport aux engrais...)
- renaturer le bassin versant de la rivière : recréer des linéaires de haies entre les cultures, préférer les prairies aux grandes cultures...
- cultiver des couvre-sols hivernaux (ne pas laisser les sols nus en hiver)
- préserver la qualité et la ressource en eau :
- limiter les prélèvements dans la rivière ou les nappes et toujours conserver un débit d'étiage suffisant
- ne pas utiliser de produits phytosanitaires à proximité des cours d'eau (Loi sur l'Eau) et - a minima - toujours respecter les doses et restrictions d'utilisation de ces produits extrèmement dangeraux pour les milieux naturels
- préserver la végétation des berges et des pieds de berge.
En savoir plus...
- Fiche du Cahier d’Habitats National
Auteur de la fiche : Philippe Jourde - LPO 2007
QUE PUIS-JE FAIRE POUR LUI ?
- Préserver les cours d'eau et rivières propres, y compris les microhabitats des larves : herbiers de plantes aquatiques, fond caillouteux non colmaté, alternance de seuils et de radiers favorisant la diversité des courants... ;
- prévenir la fermeture et l’atterrissement des ruisseaux :
- garder ou recréer des bords de cours d'eau boisés ou, au moins, en herbe sur une largeur de 10 à 20m (empêche la terre lessivée par la pluie de gagner le ruisseau ; freine le ruisselement ;zone tampon par rapport aux engrais...)
- renaturer le bassin versant de la rivière : recréer des linéaires de haies entre les cultures, préférer les prairies aux grandes cultures...
- cultiver des couvre-sols hivernaux (ne pas laisser les sols nus en hiver)
- préserver la qualité et la ressource en eau :
- limiter les prélèvements dans la rivière ou les nappes et toujours conserver un débit d'étiage suffisant
- ne pas utiliser de produits phytosanitaires à proximité des cours d'eau (Loi sur l'Eau) et - a minima - toujours respecter les doses et restrictions d'utilisation de ces produits extrèmement dangeraux pour les milieux naturels
- préserver la végétation des berges et des pieds de berge.