Vertigo de Desmoulin
Vertigo moulinsiana
CODE Natura 2000 : E1016
STATUT
- Annexe II de la directive Habitats-Faune-Flore CEE 92/43
- Livre Rouge National : Vulnérable
- Espèce déterminante en Poitou-Charentes
REPARTITION
En France
La répartition française de l’espèce n’est encore qu’imparfaitement connue. En Poitou-Charentes, les principales populations se situent en Charente-Maritime mais l’espèce est présente ponctuellement en Deux-Sèvres et en Charente.
Carte (Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2006 . Inventaire national du Patrimoine naturel)
Sur le site Natura 2000
Deux foyers de peuplements ont été identifiés sur le site. Le plus important se situe dans le marais de l’Anglade, l’autre dans le Marais des Breuils. Des recherches complémentaires permettraient sans doute de trouver l’espèce dans d’autres secteurs favorables.
DESCRIPTION
- Taille : 2,2-2,7 x 1,3-1,6 mm.
- Couleur : coquille brun rougeâtre à chamois foncé, très luisante, à stries d’accroissement très peu marquées.
- Coquille : ovoïde à 5 tours renflés, le dernier composant les 2/3 de la hauteur totale de la coquille.
- Péristome : plutôt triangulaire doté de 4 à 5 dents bien développées.
- Longévité : espèce probablement annuelle.
HABITATS FREQUENTES
Bas-marais tourbeux, neutro-alcalins notamment :
- bordures de rivière, de lac ou d’étang ;
- zones de sources, suintements de pente (nappes perchées) ;
- dans les dépressions humides para-tourbeuses ;
- réseaux de mares mésotrophes.
BIOLOGIE
Encore
largement méconnue.
Le Vertigo de Desmoulins s’observe dans les marais très humides, voire inondés. En période d’activité, il se tient sur les feuilles des grands hélophytes (marisque, laîches, roseaux, etc.), des iris ou des glycéries. On l’observe aussi, notamment quand les conditions environnementales sont moins favorables, sur les tiges et feuilles pourrissantes gorgées d’eau mais pas inondées. Il semble plus actif de nuit que de jour.
Reproduction
Inconnue. Les accouplements ont apparemment lieu à l’automne.
Alimentation
Régime alimentaire inconnu mais sans doute essentiellement composé de champignons et d’algues se développant sur les feuilles et les tiges d’hélophytes vivantes ou pourrissantes.
MENACES
Disparition ou altération des zones palustres (bas-marais neutro-alcalins) :
- drainage, assèchement ou modification du régime hydrique ;
- fermeture du milieu par dynamique végétale naturelle ou plantation ;
- broyage, faucardage des zones humides.
PRECONISATIONS DE GESTION
- Maintenir et/ou restaurer les milieux palustres, avec une attention toute particulière pour les bas-marais neutro-alcalins ;
- éviter les périodes d’assec ;
- limiter/stopper la fermeture du milieu par les arbustes et les arbres ;
- privilégier des mesures d’entretien ponctuelles sur de petites surfaces ;
- ne pas faucher la végétation des berges et préserver des bandes non fauchées dans les parcelles fourragères.
En savoir plus...
- Fiche du Cahier d’Habitats National
Rédacteur de la fiche : Philippe Jourde - LPO 2007